Les agriculteurs cantaliens dans l'action

A Aurillac, une manifestation modeste et dans le calme des agriculteurs hier. Pour dire que l’Etat « marche sur la tête », une dizaine de tracteurs ont convergé vers Aurillac lundi 20 novembre et se sont installés devant la préfecture cantalienne suite à un mot d’ordre national relayé par les syndicats FDSEA et JA du Cantal.

Reportage sur place de Joëlle Mège

Le mouvement avait débuté durant le week-end avec le retournement des panneaux aux entrées des agglomérations. Comme à Aurillac, Sansac-de-Marmiesse ou Saint-Paul-des-Landes. Une action née dans le Tarn qui s’est rapidement propagée partout en France pour marquer un ras-le-bol de la profession et signaler les incohérences des objectifs fixés par l’Etat.

Des revendications locales

es éleveurs ne veulent pas de bricolage à coups de lois, de taxes, de surtransposition de norme, mais il y a aussi les dossiers locaux au travers des aides PAC, insuffisantes par rapport aux prévisions, avec une perte redoutée entre 4000 et 5000 euros par exploitation. Joël Piganiol le président de la FDSEA du Cantal explique qu'"il y a eu quelques dysfonctionnements, qui ont été en grande partie réglés, mais qui concernent encore quelques paiements, ou retard de paiements sur les acomptes. Il y a aussi aujourd’hui des éléments qui avaient été prévus et qui vont probablement ne pas être à la hauteur de ce qui a été identifié par le ministère sur les UGB. Et donc chez nous ça pèse quand même beaucoup avec ce qui était anciennement une aide à la vache laitière/allaitante. Et il y a aussi le sujet de la partie verdissement de la nouvelle PAC qui aujourd’hui en-deçà des prévisions. Ça va amener des montants qui peuvent être significatifs à l'échelle de chaque exploitation. Ceux qui sont sur les prévisionnels en terme d’investissement en installation, c’est quelque chose qui va aujourd’hui mettre en difficulté un certain nombre d'agriculteurs."

Des actions sont menées en ce moment dans tous les départements d’Auvergne Rhône-Alpes. Elles peuvent être accompagnées de vérification de l’origine de produits alimentaires dans les rayons des enseignes de la grande distribution.