4 mars 2024 à 19h07 par Tiphaine Coulon
L'accès à l'IVG reste compliqué en Aveyron
En particulier pour les mineures et celles qui n'ont pas de moyens de locomotion.
Affiches à l'entrée du planning familial de l'Aveyron.
Crédit : Tiphaine Coulon / TOTEM
La théorie et la pratique. Les députés et les sénateurs français, réunis ce lundi 4 mars à Versailles, ont voté l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse dans la constitution. C’est une victoire pour les associations féministes. Mais les militantes n’oublient pas de rappeler que sur le terrain, toutes les femmes ne sont pas logées à la même enseigne.
En Aveyron par exemple, l’accès à l’IVG n’est pas toujours facile. Notamment en zone rurale, comme le souligne Lucie Assemat, conseillère conjugale et familiale au planning familial de l’Aveyron.
On a des difficultés d'accès à la santé sexuelle et reproductive sur le département. C'est-à-dire les questions d'IVG, de contraception et de santé sexuelle en général. Mais comme pour le reste de la santé en fait. Les personnes n'ont pas toujours la possibilité de se déplacer dans les centres de soin, dans les lieux où elles pourraient avoir accès à l'IVG. S'il y a moins de services publics, moins de transports publics, moins de médecins, ces personnes vont se retrouver encore plus éloignées. Avec l'IVG, les délais sont importants. Cela demande plusieurs rendez-vous, donc potentiellement plusieurs déplacements. Cela en fait un parcours de la combattante, encore plus que dans les grandes villes, qui ont aussi leurs difficultés.
Conséquence de ces difficultés d'accès, très peu de femmes peuvent réellement choisir la méthode employée comme le prévoit la loi. L'allongement du délai d'intervention, prévu par la loi, a, lui aussi, du mal à se traduire de manière concrète dans le département.