18 septembre 2024 à 18h14 par Tiphaine Coulon

Huit mois de prison avec sursis requis contre Bruno Leleu

Le conseiller régional, ancien délégué départemental du RN en Aveyron, était jugé pour harcèlement sexuel et moral ce mercredi 18 septembre.

Bruno Leleu

Crédit : Facebook Bruno Leleu

Bruno Leleu sera-t-il reconnu coupable de harcèlement moral et sexuel ? Le conseiller régional était devant le tribunal judiciaire de Rodez (Aveyron) ce mercredi 18 septembre. Après la plainte d’une de ses employées pour des faits qu’il aurait commis entre janvier 2020 et octobre 2021.


C’est un Bruno Leleu arrogant qui s’est présenté à la barre. Ce sont d’ailleurs les termes de la présidente du tribunal. Les mains dans les poches, l’ancien délégué du RN en Aveyron qualifie de “bidons” les témoignages d'anciens salariés apportés au dossier. Témoignages qui dépeignent un homme qui parle souvent des femmes de façon vulgaire et sexuelle.


Contrairement aux déclarations faites lors de sa garde à vue, Bruno Leleu nie aussi avoir écrit et envoyé les nombreux SMS à caractère sexuel que la plaignante a reçus. Des messages pourtant envoyés depuis le numéro de téléphone de son patron de l’époque.


À la barre, le prévenu dit ne plus avoir de vie sociale ni de vie publique. Il a même déclaré vivre un enfer. Son avocate, elle, a plaidé la relaxe, faute d’éléments pour caractériser le harcèlement sexuel et moral au sens juridique.


La procureure a requis une peine de huit mois d'emprisonnement avec sursis probatoire à l’encontre de Bruno Leleu. Assortie d’une obligation de soins, d’une interdiction de prendre contact avec la victime et d’un stage de sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles.


Le tribunal rendra sa décision le 16 octobre.