Les sociétés des journalistes (SDJ) de plusieurs médias, dont BFMTV et TF1, ont "condamné" mardi des déclarations "inappropriées" et "sexistes" d'Eric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice regrettant que ses propos aient été "sortis de leur contexte", selon son entourage. La SDJ de TF1 a condamné ces "propos sexistes" tenus devant son "équipe de tournage", les jugeant "inacceptables", même "sous la forme d'une plaisanterie", qui "plus est, dans la bouche d'un ministre".
De son côté, M. Moretti déplore "une polémique qui n'a pas lieu d'être", a indiqué son entourage à l'AFP, invoquant sa détermination "totale" pour "lutter contre tout type de violences sexuelles et sexistes". "Le ministre regrette qu'alors qu'un tribunal a failli brûler du sol au plafond", des "propos soient sortis de leur contexte pour lui prêter des intentions qui ne sont pas les siennes".
En outre, son entourage a tenu à préciser le déroulement de la scène. D'après lui, le ministre a d'abord constaté que les journalistes n'étaient pas "seins nus", "signifiant par-là que le respect de la loi était la norme". Puis une personne dans la salle a lancé: "il ne faisait peut-être pas assez chaud ?" Ce à quoi le ministre a répondu: "Il ne faisait pas assez chaud ? Ca vous va bien de dire ça vous, vous êtes un homme".
La société des journalistes et du personnel de Libération a fustigé des propos "choquants", témoignant son "soutien aux consoeurs visées", tout comme la SDJ de Mediapart et la société des rédacteurs du Monde. "Propos inappropriés, ministre inapproprié", a tancé le patron du PS, Olivier Faure. "Qu'il gère sa libido ailleurs qu'au gouvernement", a-t-il ajouté. "Quelle finesse. Quelle éloquence. Quelle galanterie. Quel homme. Quel ministre", a ironisé la militante féministe Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes.
Avec AFP