Publié : 29 janvier 2025 à 16h12 par La rédaction

Cour criminelle du Tarn : l'escroc Tony Peillon condamné à 17 ans de prison pour viols aggravés

Il a été condamné pour le viol de cinq femmes et l'agression sexuelle d'une sixième.

Le tribunal d'Albi (Tarn).

Crédit : Tiphaine Coulon / TOTEM

La cour criminelle du Tarn a condamné ce mercredi 29 janvier l'arnaqueur en série Tony Peillon à 17 ans de réclusion criminelle pour le viol de cinq femmes et l'agression sexuelle d'une sixième. L'accusé a continué à nier les faits pendant les quatre jours du procès qui s'est tenu à Albi.


Les juges ont, conformément aux réquisitions du ministère public, retenu comme circonstance aggravante la multiplicité des victimes ainsi que la vulnérabilité de trois d'entre elles.


Des femmes encore profondément marquées, traumatisées, par les faits qu’elles décrivent. Celles qui étaient présentes pour témoigner auront marqué la cour, c’est sûr. Mais derrière les mots bouleversants de ces jeunes femmes, Tony Peillon, voit, lui, un complot entre les victimes pour se venger des petites escroqueries qui leur a fait subir. Une théorie rejetée par l’avocate générale, qui soulignait le risque élevé de récidive. Une fois la peine prononcée, 17 ans de réclusion criminelle, c’est un véritablement soulagement pour les victimes, comme le décrit l’une de leurs avocates.


 



Ça reste quand même difficile d'entendre que c'est un complot, qu'on ment, mais elle a le sentiment d'avoir été entendue, et d'être prise au sérieux, d'être enfin considérée comme une victime.



 


La défense a rappelé à la cour que le doute était permis très sérieusement dans plusieurs dossiers, "Parole contre parole". Mais le doute a finalement été balayé par la cour criminelle du Tarn, après plus de 3 heures de délibération, provoquant l’incompréhension de Tony Peillon, selon un de ses avocats.


 



Comme pour chaque dossier, il nie la totalité, il ne peut qu'avoir une incompréhension derrière. Oui, la peine lui fait mal, c'est clair. Mais il y a quand même ce sentiment d'injustice, pour lui, qui persévère, parce que sa position, il la garde.



 


Les juges ont complété la peine d'emprisonnement par une obligation de soins, l'interdiction d'entrer en contact avec les victimes, ainsi qu'une inscription au fichier national des auteurs d'infractions sexuelles. On ignore pour l’instant si Tony Peillon souhaite faire appel, il a 10 jours pour se décider.