Publié : 18h52 par Stéphane David
Colère autour de l'hôpital de Saint-Affrique
Une centaine de personnes s'est rassemblée ce lundi matin, devant les locaux de la direction des hôpitaux de Millau Et Saint-Affrique.
L'hôpital Emile Borel de Saint-Affrique
Crédit : Stéphane DAVID TOTEM
Cent personnes membres de deux collectifs, ont pris position ce matin devant les locaux de la direction des hôpitaux du sud Aveyron. Avec un mot d'ordre clair : empêcher les personnels de direction de rentrer pour y travailler. Car les deux collectifs leur reprochent de délaisser le centre hospitalier de Saint-Affrique. "Ils travaillent régulièrement à Millau, mais très rarement à Saint-Affrique", assure la Secrétaire CGT Santé Régine Sauveplane. "C'est la raison pour laquelle nous sommes ici. Leur dire d'aller travailler un peu ailleurs qu'à Millau".
Déséquilibre entre établissements
Autre motif de colère, le déséquilibre entre les deux centres hospitaliers. "Saint-Affrique se désertifie", reprend Régine Sauveplane. "Plus de 60 % de l'offre de soins est fermée". A Saint-Affrique des lits de médecine, de court séjour gériatrique, ou de soins de suite ont fermé. Les patients à Saint-Affrique ont la sensation d'être délaissés. "Les recrutements à Saint-Affrique n'aboutissent pas", poursuit-elle. "Les chirurugiens viscéraux venus du CHU de Montpellier consultent à Millau. Mais pas à Saint-Affrique"!
Revendications
Les manifestants ont exprimé plusieurs revendications. Avoir un directeur de plein exercice à l'hôpital Emile Borel. Respecter aussi le principe qu'aucun service ne doit fermer, tant que l'hôpital médian n'est pas opérationnel. Les membres du collectif ont échangé dans la journée avec le directeur des deux hôpitaux. Un échange qui a été assez tendu. Une délégation devait aussi être reçue par la sous-préfète de Millau dans l'après-midi. "Occasion de lui rappeller que l'Etat est garant de la sécurité des territoires, y compris de la sécurité sanitaire", conclut Régine Sauveplane.