Centrale nucléaire de Golfech : "2025 sera chargée sur le plan industriel"

En 2024, la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) a produit 16,8 TerraWatts/heure ce qui correspond à la consommation électrique de la moitié de l’Occitanie. Il faut dire que l'an dernier, le premier employeur industriel de Tarn-et-Garonne n'a pas été soumis aux aléas techniques ni aux arrêts de tranche. En 2024, les deux réacteurs du CNPE ont ainsi pu répondre aux besoins du réseau électrique national avec un total de 210 variations de puissances enregistrées. 

Golfech revient dans la norme de sûreté du parc nucléaire français

2024 a été aussi été marquée par la levée du "Plan de Rigueur et de Sûreté". Instauré depuis 2019 par la direction de la centrale, ce plan faisait suite à de nombreux écarts et un accident de niveau 2 sur l'échelle INES. Dit autrement, la centrale de Golfech est revenue dans la norme de sûreté du parc nucléaire français.

Visite décennale : 1500 intervenants extérieurs durant six mois

"2025 sera une année chargée sur le plan industriel". En effet, le réacteur n°2 qui vient de passer ses 30 ans de fonctionnement va subir une visite décennale. Cet arrêt de tranche aura lieu du 18 avril au 6 octobre. Durant cette large période, "1500 intervenants extérieurs vont réaliser 17 000 opérations de réparation et de maintenance", indique Cyril Hisbacq, directeur de la centrale. "87 modifications majeurs auront lieu sur les installations. Cela concerne la robinetterie, l'électricité et la mécanique. Le rotor de l'alternateur sera changé, il y aura aussi le remplacement du pôle de transformation qui sert à injecter l'électricité dans le réseau." Enfin, il y aura des épreuves hydrauliques et surtout des épreuves enceintes sous le contrôle des inspecteurs de l'ASNR, l'Autorité de Sûreté Nucléaire et de la Radioprotection, avant le feu vert pour dix années de fonctionnement supplémentaires.

Enfin le 8 octobre, la Force d'Action Rapide du Nucléaire (FARN) réalisera un exercice grandeur nature pour tester la réactivité de la centrale. Cette force créée suite à la Catastrophe de Fukushima doit être capable d'intervenir 24 heures sur 24. Un exercice avait été réalisé en 2019.