Publié : 26 avril 2017 à 7h51 par La rédaction

Les policiers manifestent à Paris, au lendemain de l'hommage à Xavier Jugelé

Corrèze Au lendemain de l'hommage national rendu à Xavier Jugelé, policier tué sur les Champs-Elysées, les forces de l'ordre sont appelées à manifester ce mercredi à Paris.


Ce mardi, à 11 heures, dans tous les commissariats et gendarmeries de France, un hommage a été rendu à Xavier Jugelé, le gardien de la paix tué jeudi dernier sur les Champs-Elysées. Ce mercredi, le syndicat Unité SGP Police FO appelle à une manifestation à Paris pour dénoncer, à la veille du second tour de l'élection présidentielle, les conditions de travail des fonctionnaires de police.


300 fonctionnaires de police de la région Occitanie, plus d'une cinquantaine de l'ancienne région Limousin, sont attendus sur place.


"Nous sommes des cibles"


Sans parler de cause à effet, le lien entre la grogne des policiers et l'assassinat de Xavier Jugelé existe pour Steve Daumas, secrétaire adjoint du syndicat Unité SGP Police FO en Corrèze. "C'est lié, la fatigue des collègues, le manque d'effectif et des missions qui ne nous sont pas dévolues."


 





"Nous sommes des boucliers, des remparts face aux terroristes et désormais, des cibles", explique Steve Daumas. "La colère, on l'a tous au fond de nous avec une impression d'une justice qui ne suit pas nos efforts quotidiens." Les policiers espèrent ainsi porter cette colère contre "la justice à deux vitesses qui remet dehors les personnes qui nous attaquent".


Un "malaise énorme"


Le secrétaire adjoint du syndicat Unité SGP Police FO en Corrèze veut porter aussi la question du bien-être des policiers qui sont fortement sollicités depuis les attentats de Paris, alors que les missions "sont de plus en plus nombreuses et lourdes". Pour Steve Daumas, "il y a un malaise énorme" dans la police, "heureusement, la population est derrière nous pour nous soutenir".


 





Il tient aussi à souligner la présence de la hiérarchie qui est là "pour nous soutenir" car, "c'est important et on a besoin de reconnaissance".


Photo : TOTEM/Stéphane Jacquemin