Publié : 9 mars 2017 à 6h00 par La rédaction
Le gouvernement écoute les revendications du collectif 'Urgence Polt'
Corrèze Missionné par le gouvernement, l'ancien ministre Michel Delebarre a passé deux jours à Brive pour écouter les revendications portées par le collectif "Urgence Polt".
C'est pour "écouter" que Michel Delebarre a passé deux jours à Brive. L'ancien ministre de François Mitterrand est missionné par le gouvernement pour aider aux désenclavement du territoire dont "les conditions de desserte ferroviaire se sont détériorés avec le temps".
La région se retrouve désormais dans une sorte de nœud ferroviaire : avec une ligne Polt (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) dégradée et avec, en parallèle un projet de Ligne à grande vitesse Limoges-Poitiers qui a été annulé à la fin 2016 par le conseil d'Etat.
Amélioration de la ligne
Michel Delebarre a donc rencontré élus, acteurs économiques et associations pour entendre leur requête. Le collectif "Urgence Polt" a ainsi rappelé que la seule solution envisageable est "l'amélioration de la ligne Polt et sa modernisation", explique le président du collectif, Jean-Claude Sandrier.
Grâce à des travaux de modernisation entre Paris et Limoges, "on peut d'abord gagner 30 minutes", poursuit Jean-Claude Sandrier pour qui "Paris pourra être à une heure de Limoges d'ici 15 ans, en raccordant la ligne Polt à la future ligne nouvelle Paris-Clermont-Lyon".
Pas de LGV
Un message qui a été répété à Michel Delebarre, c'est qu'il faut concentrer les moyens sur la ligne Polt, et non relancer un projet de Ligne à grande vitesse. "Si on repart dans une nouvelle procédure, on va faire perdre à nouveau 15 ans aux Limousins", regrette Jean-Claude Sandrier.
Le président du collectif "Urgence Polt" rappelle aussi qu'en choisissant de mettre les moyens sur la ligne existante, "on fait le choix de la rentabilité", plutôt que d'investir dans un nouveau projet de ligne à grande vitesse.
Si Michel Delebarre a écouté les doléances du collectif, comme des élus et des acteurs économiques, reste désormais à savoir si elles seront entendues. L'ancien ministre doit rendre ses préconisations en avril prochain, à quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle.