Publié : 7 mars 2017 à 10h28 par La rédaction

Trois occupants de la ZAD de Castelnaud devant la justice

Dordogne La zone à défendre de Castelnaud s'oppose au projet de contournement routier de Beynac. Trois occupants sont assignés en référé ce mardi.


Ils ont crée une ZAD (zone à défendre) pour parler de la situation. En Dordogne, depuis plus de 15 jours, une dizaine d'opposants au projet de contournement de Beynac occupe les lieux. Un campement de fortune installé par ces militants environnementaux au pied de la rivière Dordogne et du château de Castelnaud.


Bras de fer


Une sorte de bras de fer avec le conseil départemental de Dordogne, porteur du projet de contournement, et son président, le socialiste Germinal Peiro. Cette ZAD connaîtra ce mardi matin une étape judiciaire. Trois des zadistes sont assignés en référé, parmi eux Michel André.


"Il paraît que l'on participe à un trouble à l'ordre public et que l'on occupe un territoire que l'on ne devrait pas occuper", explique Michel André. "Nous sommes des délinquants."





Mais, Michel André compte bien se défendre et "rappeler les lois de la République comme quoi on a le droit de s'opposer d'une façon démocratique à un projet". "Quand nous sommes arrivés sur ce territoire, nous n'avons rien détruit", poursuit l'occupant qui devra se défendre devant la justice.


Une dizaine de personnes sont présentes dans cette zone à défendre.

"Se faire entendre"


"Derrière le mot ZAD, on met beaucoup de choses", poursuit Michel André, alors que la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, contre la construction d'un aéroport, fait beaucoup parler. "Le but est de se faire entendre et de mener un combat jusqu'au bout."





Ce qui a motivé cette dizaine de personnes à occuper le site, c'est la présence de noyers. "Pour que la voie rapide puisse passer, on a coupé des noyers de 45 ans d'âge", dénonce Michel André qui y voit des travaux faits dans une totale "illégalité". Mais, lui comme les autres opposants, ne comptent pas "s'opposer aux forces de l'ordre".


DERNIÈRE MINUTE : L'audience devant le tribunal de Bergerac a été reportée au 14 mars.


Photos : TOTEM/Stéphane Jacquemin