A Aurillac, la station d'épuration de Souleyrie sort de terre

Située sur Arpajon-sur-cère, la station de Souleyrie, restructurée, emploie aujourd’hui 5 personnes. Elle assure le traitement des eaux usées des habitants d’Aurillac, d’Arpajon, Giou de Mamou et en partie Vézac. L’inauguration s’est déroulée vendredi en présence notamment de l’ancien maire d’Arpajon Roger Destannes et d’Yvon Bec l'ancien Maire d’Aurillac.

Elle dispose d’une plus grande capacité, plus de technologie, permet une valorisation énergétique avec un méthaniseur et un réseau de chaleur. Le projet est soutenu notamment par l’Agence Adour Garonne pour la moitié de l’investissement, l’Etat à hauteur d'1 million 9 et le département pour 1 million. Un budget conséquent mais nécessaire pour l'avenir. Pierre Mathonier le président de la CABA assure que comme "cet équipement n’existait pas, il y aurait eu des refus de permis, de construire des agrandissements, des entreprises qui ne pourraient pas s’installer parce que aujourd’hui, cette capacité à traiter des eaux et particulièrement sur cette équipement, ça correspond à des normes techniques qui sont indispensables pour préserver le milieu aquatique. Les eaux usées, il faut les rejeter dans le circuit naturel et c’est dans les rivières, voir dans le barrage Saint-Étienne Cantalès que vont aujourd’hui toutes les eaux usées du bassin d’Aurillac. Donc il faut que ce soit bien traité et que cette unité contribue à assainir les eaux usées."

Chauffer le centre aquatique

Pour la partie valorisation des boue, on retrouve un méthaniseur, et l’incinérateur qui permet de chauffer le centre aquatique, sans oublier les espaces techniques. Hubert Blanchard responsable du grand cycle de l’eau à la CABA explique que la "particularité par rapport à l’ancienne station, c’est qu’on gère maintenant le temps de pluie. Donc on a augmenté notre capacité de traitement de 12 000 m³ par jour à 30 000 m³ par jour avec la mise en place d’un bassin de stockage - restitution qui fait 10 000 m³. Ce sont donc de nouvelles conceptions, de nouveaux process, plus économe en énergie. On avait déjà une boucle de chaleur depuis l’incinérateur vers le centre aquatique. Maintenant on a aussi une autre boucle chaleur qui vient également alimenter le métaniseur, le digesteur pour le maintenir à température. On essaye d’avoir un projet global très développement durable, un traitement efficace, performant pour optimiser le process de manière à ce qu’on puisse avoir des coûts de fonctionnement à adapter, tout en garantissant une performance."

Pour réduire encore la facture d’électricité qui restent importante, des panneaux photovoltaïques sont envisagés sur le site.